Les armes contre l'hypercholestérolémie appartiennent toutes à la panoplie d'une bonne hygiène de vie :
adapter tout d'abord une alimentation équilibrée – même si l'on suit déjà un traitement médicamenteux contre le cholestérol, restreindre la consommation d'alcool (pas plus d'un verre de vin à table),
s'astreindre à faire chaque jour au moins 30 minutes d'exercice physique (marche, gymnastique, vélo, natation…) pour perdre des kilos superflus et brûler des graisses,
ne pas fumer,
en cas d'antécédents familiaux d'hypercholestérolémie, de maladies cardio-vasculaires, si l'on souffre de diabète, d'hypertension artérielle, si l'on fume, etc., une surveillance régulière par votre médecin traitant s'impose.
Parce qu'un traitement médicamenteux « hypolipémiant » est contraignant (il est souvent prescrit à vie), parfois assorti d'effets secondaires (en particulier des douleurs musculaires, avec les statines) et souvent injustifié en première intention, l'Assurance maladie et les autorités sanitaires recommandent donc d'adopter avant tout des mesures hygiéno-diététiques pour faire baisser un taux de mauvais cholestérol.
Or adopter un meilleur comportement alimentaire ne relève absolument pas de la punition et reste conciliable avec les plaisirs de la table, comme le soulignent les médecins spécialistes de l'hypercholestérolémie dans de nombreux ouvrages publiés récemment sur la question. Il s'agit simplement de procéder par étapes et de remplacer certains aliments (en particulier les graisses nocives), par d'autres, comme dans le fameux régime méditerranéen.
Exemples
Outre le beurre, il s'agit d'éliminer ou éviter la consommation de tout aliment riche en graisses saturées, c'est-à-dire issues d'animaux à quatre pattes :
fromage (sauf allégé, mais en petite quantité), et laitages.
également à éviter : viennoiseries, frites, chips, beignets, biscuits et autres plats préparés industriels (qui renferment « des acides gras trans très toxiques pour les artères », avertit le Dr Eric Ménat, autre spécialiste du cholestérol),
viandes grasses (comme l'entrecôte, les côtelettes et le rôti de porc) et surtout la charcuterie.
On leur préférera les produits laitiers allégés ou écrémés, les poissons gras contenant des oméga 3 (maquereau, sardine, saumon, thon, hareng…) et les viandes maigres (beefsteak, veau, volaille sans peau, notamment la dinde, ou cheval).
Bien sûr, il faut aussi se méfier des aliments naturellement riches en cholestérol : le jaune d'oeuf, les abats (en particulier la cervelle qui en contient 2,1 g/100 g). En revanche, on ne doit pas hésiter à consommer tous les jours, voire à chaque repas, des aliments à fibres et à « bons » glucides (sucres) :
des fruits et légumes (également riches en antioxydants, comme les vitamines E et C, le bêta-carotène, le lycopène, les polyphénols, qui protègent des maladies cardio-vasculaires),
des légumes secs,
des céréales complètes et des féculents (qui rassasient sans faire grossir, en quantité raisonnable).
Enfin, pour se convaincre d'adopter une alimentation anti-cholestérol, il est bon de se souvenir que ce type d'alimentation ne lutte pas seulement contre l'hypercholestérolémie, mais participe aussi entre autres à la prévention du surpoids et des maladies cardiovasculaires.
http://www.prevention-sante.com/Rub_226/Les-reflexes-prevention/Le-cholesterol-une-bonne-hygiene-de-vie.html