Le syndrome de Münchausen est une pathologie psychiatrique également appelée pathomimie ou trouble factice, caractérisée par le besoin de simuler une maladie, sans recherche de profit direct ce qui est différent de la simulation au cours de laquelle le patient cherche à obtenir un bénéfice ou un avantage du fait de ses troubles allégués.
Les patients atteints du syndrome de Münchausen sont des patients qui simulent des maladies ou prennent des médicaments dans le but de provoquer de faux symptômes pour gagner l'attention du milieu médical.
Le Syndrome de Münchausen par procuration.
Le Syndrome de Münchausen par procuration décrit les patients amenant leurs enfants de façon répétitive aux urgences pédiatriques pour des symptômes qu'ils ont eux-mêmes provoqués.
Les patients atteints de ce syndrome présentent de multiples cicatrices d'opérations à la suite d'hospitalisations répétées pour des affections simulées. Ils sont volontiers querelleurs, voire agressifs, s'ils n'obtiennent pas l'attention souhaitée. Il est classé comme « trouble factice avec symptômes physiques ». Les troubles provoqués volontairement les plus fréquents sont:
des convulsions
des saignements dus à la prise d'anticoagulants
des vomissements et des diarrhées
de la fièvre et des éruptions cutanées.
En 1951, Richard Asher fut le premier à décrire un schéma d'automutilation, où les patients s'inventaient des histoires de maladie.
En parrallèle il y a le syndrome de Lasthénie de Ferjol:
Le syndrome de Lasthénie de Ferjol est un trouble factice ou pathomimie décrit en 1967 par le Docteur Jean Bernard.
Une pathomimie correspond aux symptômes des patients ne cherchant qu'à se rendre volontairement malades eux-mêmes. Dans le cas particulier du syndrome de Lasthénie de Ferjol, il s'agit généralement de patientes, proches du milieu médical, cherchant à se provoquer une anémie. Les moyens pour y arriver nécessitent des stratagèmes variés tels que le don de sang répétitif et des scarifications sous anticoagulant. L'anémie obtenue permet d'obtenir en bénéfice secondaire d'être le centre des préoccupations médicales du médecin consulté. La patiente ayant pour satisfaction une multiplication des explorations diagnostiques généralement négatives.
L'anémie est une hémorragie de privation, microcytaire, hypochrome et non régénérative. Le bilan étiologique de l'anémie est généralement négatif, ne permettant pas de retrouver l'origine des saignements. Le diagnostic est suspecté devant le profil de la patiente et la négativité des explorations diagnostiques. Une hospitalisation des patientes permet de faire cesser les stratégies que ces patientes usent pour perdre du sang et une complémentation alimentaire en fer améliore rapidement le taux d'hémoglobine.